Qu’est-ce qu’une mezouza?
Les parchemins de mezouza sont un symbole fort de la culture juive. Les mezouzot doivent être apposées aux montants de porte de toute maison juive. Le rouleau de mezouza est fabriqué à partir de la peau d’un animal casher, généralement un agneau ou une chèvre. Des versets de la Bible spécialement sélectionnés – deux des trois paragraphes de la prière Shema – sont parfaitement inscrits sur le parchemin, à l’aide d’une encre à base de plantes préparée spécialement à cet effet. Cela doit être fait par un scribe qualifié pour s’assurer que le parchemin – klaf en hébreu – est parfaitement cacher.
La mezouza possède une d’origine biblique et a donc une importance essentielle dans la tradition juive. Voici le verset qui commande de poser une mezouza dans chaque maison:
« Et tu les inscriras sur les linteaux (mezouzot) de notre maison et sur tes portes » (Deutéronome 6 :9, 11 :20).
Que doit-on y inscrire ? L’instruction divine est très claire : « Les paroles que je vais te dire aujourd’hui » : que tu aimes ton D-ieu, que tu ne crois qu’en Lui, que tu gardes ses commandements, et que tu transmettes tout cela à tes enfants.
Le parchemin de mezouza est logé dans un boitier. Les étuis sont souvent ornés et décoratifs. Alors que le terme « mezouza » fait techniquement référence au rouleau de parchemin, il en est venu à désigner le rouleau et son étui ensemble. L’idée est que nous essayons d’accomplir les commandements de D-ieu de la plus belle manière possible, nous utilisons donc de beaux étuis spécialement conçus.
Il suffit de visiter Israel pour découvrir toutes les sortes de parchemins disponibles.
A quoi sert une mezouza?
Une mezouza remplit deux fonctions : chaque fois que vous entrez ou sortez, la mezouza vous rappelle que vous avez une alliance avec D-ieu ; deuxièmement, la mezouza sert de symbole pour tous les autres que cette habitation particulière est constituée en tant que foyer juif, fonctionnant selon un ensemble spécial de règles, de rituels et de croyances.
Quelles sont les caractéristiques du parchemin de mezouza « klaf »
Le klaf doit être écrit à la main par un scribe reconnu (sofer stam) – celui qui observe la halakha (loi juive) et qui possède toutes les connaissances requises pour cette tâche. Le boitier de la mezouza , en revanche, n’a pas d’exigences particulières. Il peut être acheté ou fait maison; il peut être de n’importe quelle taille, forme ou matériau. Le rouleau est enroulé de gauche à droite de sorte que lorsqu’il est déroulé, les premiers mots apparaissent en premier. Le rouleau est inséré dans le boitier mais ne doit pas être scellé de façon permanente car tous les 7 ans, les parchemins de mezouza doiventt être ouverts et inspectés pour voir si l’une des lettres ne s’est pas effacée ou est endommagée.
Un parchemin de mezouza contient un verset du Shema : « Ecoute, ô Israël, le Seigneur (est) notre Dieu, le Seigneur est Un ». Les parchemins de mezouza strictement cachers ont un certain prix parce que les mots sont écrits à la main par un scribe expert qui est formé aux nombreuses lois juives. Chaque lettre doit être parfaite, et même une rature peut invalider tout le parchemin.
Au dos des parchemins de mezouza, il est écrit une forme du nom de l’Eternel : Sha-dai qui signifie également « Gardien des portes d’Israël ». Puisque Sha-dai commence par la lettre shin, c’est pourquoi de nombreux mezuzot sont inscrits avec un shin.
Comment fixer une mezouza
La mezouza doit être fixée sur le côté droit de la porte lorsque l’on entre dans une pièce. En d’autres termes, si votre porte s’ouvre du couloir à la chambre, la mezouza serait clouée sur le montant de la porte de droite alors que vous faites face à la chambre depuis le couloir. Il en est ainsi, peu importe si la poignée de porte est à droite ou à gauche. Il doit être placé dans la partie inférieure du tiers supérieur du montant de la porte, ce qui correspond généralement à la hauteur du globe oculaire pour une personne de six pieds. Il est apposé de manière inclinée, avec la partie inférieure du conteneur vers vous lorsque vous faites face au montant de porte droit.
Une mezouza contient le nom de D-ieu et c’est pourquoi on s’efforce de veiller à ce qu’elle ne tombe pas. L’étui doit être solidement fixé en haut et en bas plutôt que d’être suspendu par un clou au sommet de la mezouza. Si le montant de la porte est trop étroit pour fixer la mezouza en biais, elle peut être fixée verticalement, mais doit tout de même être clouée ou collée en haut et en bas.
Où doit-on fixer une mezouza?
Une mezouza doit être fixée au montant de la porte de chaque espace de vie de la maison, donc pas uniquement au niveau dela porte d’entrée. Les salles de bain, les placards, la buanderie, toilettes, etc. ne nécessitent pas de mezouza.
Une résidence temporaire, c’est-à-dire un endroit où nous résidons moins de trente jours, ne nécessite pas de mezouza ; ni un bureau ou un lieu d’affaires. Un dortoir, qu’un étudiant considère comme un chez-soi, doit posséder une mezouza.
Quels sont les différents types de parchemins de mezouza disponibles
Les gens se demandent souvent : « Pourquoi y a-t-il différents types de rouleaux de Mezouza ? ». Pour répondre à cette question, il faut savoir que les coutumes divergent en fonction des communautés séfarades et ashkénazes. Les Juifs séfarades et ashkénazes ont développé des styles d’écriture légèrement différents pour écrire la Mezouza. Bien que le texte soit identique, le type d’écriture varie quelque peu. Il est important de noter qu’une mezouzah sépharade est parfaitement casher pour les juifs ashkénazes et vice versa. Mais il est préférable d’utiliser une Mezouza écrite selon la coutume de sa famille.
Il est important de souligner qu’il s’agit de variantes de l’écriture d’origine, appelée Ktav Ashuri. Celle inscrite dans les Tables de la Loi et dans le rouleau de la Torah original de Moshe.
Ironiquement, l’écriture ashkénaze la plus courante (Beit Yosef) a été codifiée par l’auteur sépharade du Shulchan Aruch, le rabbin Yosef Karo. Dans une ironie inversée, les rouleaux sépharades et yéménites sont écrits dans une écriture différente (appelée Velish.)
Une troisième écriture (Ketav Ari) suit les directives du grand kabbaliste Rabbi Its’hak Luria, Ha’Ari HaKadosh (1534-72). Ce script, une variante de Beit Yosef, a été adopté par la plupart des communautés hassidiques.